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primitifs. ll s'agit donc, dans le cas présent, de chercher sicer.
tains marabouts ancestraux et éponymes ont été en relation
directe avec le monde animal et végétal. On possèderait ainsi
une combinaison de deux éléments fondamentaux du totémisme,
la localisation stricte et l'idée de descendance à partir d'un an.
eetre commun a la fois humain et animal ; il suffirait pour qu'il
y eut présomption du totémisme, que les descendants du saint
se regardent comme apparentes aussi Il tous les membres de
l'espèce animale ou végétale correspondante.
_ Le nombre est assez considérable des marabouts se manifes-
tant à leurs adorateurs sous un forme animale qui n'est pas
quelconque ni variable, mais qui est toujours la même. Sidi
hou Abdallah, marabout qui réside dans la rue de Paris a
Tlemeen, se manifeste toujours sous la forme d'un chat noir;
Sidi hou llalloufa dont le nom signifie le Seigneur Sanglier, à
Ammi Mouçxt, sous la forme d'un sanglier; Sidi Embarck, dans
le quartier de Souk el Fouki à Tlemeen, sous la forme d'un
boue ‘ ; Sidi bou Adjela, près de Nedroma, sous la forme d'une
perdrix '; Sidi Ahmed bel llasen à Tlcmcen Source des l'ain-
turicrs sous la forme d'un serpent ' au sujet duquel a cours
une légende du type pseudovtotémique ordinaire ‘. De même la
divinité ophiomerphique du Chélill" dont il été parlé ci-dessus
est identifiée de nos jottrs à. un marabout, Sidi bon Abdallah,
« dont la légende est aussi obscure que sa généalogie ‘ n, ce
qui signifie que le caractère islamique de ce serpent monstrueux
est surajoutta‘. v
Une recherche plus approfondie que la mienne augmenterait
beaucoup cette liste. ll conviendrait notamment de localiser
avec sein les apparitions do marabouts sous forme de lion, au
lieu de se contenter de la formule vague souvent rencontrée que
l. A. Cour, Le culte du rrrprm, lec. cit, p. s, note i.
2. lbidem, p. n.
s. lhidem, p. 104L
t, lbidem, nolo; n est vrai que le serpent ancestral a stt remplace dans cette
153mo par un djinn serviteur du marabout.
s. Cour. ibidem, p. ts-u, et pour la légende du 1m, p. 11-18; olle explique
pourquoi 1c bon et le snint anntindissolublos ctillamise l'identification del'ani-
m1 et de l'ancêtre rrere,
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