[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]


152m1‘ ACTUEL nu PROBLÈME TOTÈIHOUE 243

les marabouts en général se manifestent volontiers ainsi, car
il est naturel que dans les régions nord-africaines le lion a bien '
des chances d'avoir été l'objet de croyances et de pratiques
magico-religieuses importantes, sinon même, au moins par en-
droits, d’nn vrai culte dont peut témoigner la statue léontoee-
phale découverte en Tunisie de caractère égyptien incontestable ‘.
En tout cas, les légendes marnboutiques en relation avec des
lions, soit que ceux-ci aient ete chasses et détruits par le saint,
soit qu’il en ait fait ses serviteurs, comme c’cst le cas pour
Sidi Mohammcd ben Aouda cité ci-dnssus et pour Sidi Seb‘a el
Hadjdjût ’, sont très nombreuses. Ainsi Sidi Nekrouh le Renie,
marabout fondnteurdu clan des Nekarih de le région de Maskara,
ayant été abandonné par son père atrois reprises, fut allaité
par une lionne et grandit nvec les liouccnux ses frères de lait,
qui le suivaient partout’ ; Sidi Yahia, le marabout de Mila en
petite Kobylie et dont on ne sait rien autre, se révéla pour la
première fois à un homme du pays sous forme de lion ‘ ; telle
est toujours encore Pincarnation de Sidi Bou Zid, le saint de
Bogliar‘ ; le grand saint de Casablanca est Sidi Bclliout, ou
mieux Ahou’l Loiouth, 1e Père des Lions, dont le. légende mu-
sulmnne explique le nom en affirmant qu'il possédait le pouvoir
de dompter les bêtes sauvages '.

Feutres-noms de saints sont plus diflleiles à interpréter, mais
peuvent appartenir à in même catégorie, tels Sidi Mohammed
elllîborah le corbeau à Constantine ’, Sidi Ali ben Mouça
N'Founas en berbère la Vache',Sidi Yfierghouts la Puce,
u saint dont on ne sait rien n, à Oudjds '.

1. Statue on terre cuite reproduite par llcrtholon et Chantre, m. vit , p. m,
dïprès Merlin, Sanctuaire a; an; et Tnnilprds de Singu, Paris, ma.
2. 'l'rumclet, Le: mini: de Ulslam, p. 171.131, avec rites intéressants.
a. A. lnly, Le: saints de rmam, extr. de la Revue africaine, mes, p. v-u.
A. L. JlcquohL: caverne mirncnteiuu 11e Sidi non Yallin et le culte de Mithrn,
Extr. Recueil Notices et MénLSoc. Arch. de Conslantinc, t. xmu nom». 9.“.
5. A. Joly, Les nint: de Plalem, oxtr. a. la Revue africains, 130x, p. s.
e. lient: Basset, anueiin despériadiques de Hslam, 11.11. IL, t. LXVI, ma,
Plviufii-umeist, Atyèrie légendaire, p. 255-251.
s. Trumelct, ibidenl, p. ara-ans.
s. nasscmoc. cit.,p. 2:19.