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IÏÉTAT ACTUEL nu rnoauäns ïoïamouu
D’autre part, de nombreux sanctuaires maraboutiques sont’
en relation directe avec une certaine espèce d'arbres ou avee_
certains individus végétaux qu'on deit comparer directement‘:
aux chênes, aux bètres, aux bouleaux sacrés de PEurope. Dire‘
qu’il_ s’agit dans ces ces d'un ancien culte des arbres dans‘
l'Afrique du Nord, et qui serait parfois en relation avec le culte ‘
des sources, n'est que reculer le problème, car encore faudrait-
il déterminer pourquoi certaines especes, ou certains individus
de certaines espèces, sont ainsi considérés comme sacrés. La y
liste que je donne ci-après ne vaut que comme indication, et a l
défaut d’un dépouillement complot des documents on ne peut
utiliser l'argument négatif. Ainsi je ne saurais affirmer quo le
tuya, le palmier, le palmier nain ou l'elfe n’ont pas été sacres
en un endroit ou en un autre dans l'Afrique du Nord. Il va
sans dire que, d'une part ces végétaux sacrés ont pu être d’ahord
y
englobes dans le système religieux green-romain, puis adaptés ' ‘
aux formes primitives du christianisme, conformément à un
mécanisme tlont en a déjà bien étudié les éléments dans l'Eu-
rope gauloise, germanique et slave ; et d'autre part, islamisés
au moyen du légendes explicatives où jouent le rôle principal
tels ou tels ermitos, missionnaires ou saints musulmans, norma-
lement inscrits au catalogue hagiographique nord-africain.
La légende de Sidi Mohammed, dont la qoubba se trouve au
milieu d'un massif de cèdres sacrés chez les Amchacli, fraction .1’
des Beni Çalah Tell algérien est l'une des plus typiques; la
voiei résumée‘: un jour un pieux derwiohe du Maroe vint
demander l'hospitalité aux Amehach ; il s'installa dans un
endroit jiésert et y vécut ‘sans manger, dormant sur la branche
d'un grand cèdre et ne buvant que la rosée. Il réglait la pluie,
le bouu temps, la fertilité des plantations ; et on vint bientôt
Pinvoquer de toutes parts; on ne sait ce qu’il faisait des dons
en argent qu'il recevait; mais la tradition veut qu'il lescnfouis-
sait au pied de son cèdre. Il mourut pendant une nuit, et des
centaines de chacals hurlèrent a la mort.
i. D'après Trumelet, Le: Saints de Plslam, p, éi-ls.