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. d'années I. On s'étonne que dans ces conditions, les Arabes et
260 t'ai-M‘ ACTUEL ou rnoansna roraaious
groupement nègre qui possédait un pouvoir spécial sur les
et dont l'existence fut rendue licite et normale par somfif
gration dans le nouveau système de confréries musulmane
par sa subordination a un saint d'origine marocaine, plus
moins légendaire. De la a admettre que les premiers foudateu
de la confrérie qui devint celle des moqaddems de Sidi De
Aouda appartenaient a un clan sénégalais, hacussa ou peul
Lions, il n‘y a qu’un pas, qui se justifiera plus loin en exami
nant l'état actuel des clans totémiques de FAfriquo nigérionn
ot soudanaise. ,
Si le cas cité a l'instant était unique, étant. donnéc sa ren
contre dans uno région déjà septentrionale cercle actuel d’Am
mi-Mousa, on pourrait le regarder comme aberrant. Mais ile
est un autre, d'importance égale dans Fhagiologic musulmane, r,
celui des Oulad Sidi CheIkh,qui constituent l'une des confédeï’.
rations maraboutiques les plus importantes, et jadis les plus --
balliqueuses, de l'Afrique du Nord. Son fondateur, Sidi Cheikh,
était lui aussi d'origine marocaine. Sa zaonia centrale, celle de
El Aliiodh, sur son ordre exprès, n'a jamais été dirigée que‘
par dos nègres; la légende dit que cc fut afin Pcmpecher ses’
descendants de mener une vie dissolue aux dépens des riches
ses dont il prévoyait l'afflux a son tombeau, qui rapportait un
revenu annuel de près de cent mille francs il y aune trentaine
les Berbères se soient soumis à une telle dépendance vis-à-vis
des Nègres, qui ne peut s’expliquer que par l'existence préala-
ble, a la fois d'un sanctuaire et d'une organisation sacrée nogres
dont la légende de Sidi Cheikh a vraisemblablement sanctionné
le maintien par une islamisation postérieure.
Des confréries sacrées comme celle dontjc viens de supposer
Pexislence ancienne existent de nosjours encore dans PAfrique
du Nord : il a été parlé déjà de celle des Gnawa '; on peut
i. 'l'rumelet, Les Saints, p. 425-429; cr. encore p, xxvi-xxvu,
2. ‘Frumelet, zuugerie légendaire, p. m, 112-173, ct‘. aussi p. s.
a, cr. ei dessus, p. m, note 2; c'est sans doute le nom dudjinn bnmbara au
xonghai appelé Gnn-haoua ct Nana llamu par Androws, Fnnrniner du: aeniew. 1a.
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