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L'ÉTAT ACTUEL nu rnonttns rorsnlouu
citer encore an Maroo celle des Djennaoua, fondée par un cer-
- tain Sidi Mimoun, sans doute originaire de Djenné, au Sénégal,
dont les membres se livrent à des danses éclievelees ", et il se
. peut que plusieurs autres parmi les confréries de jongleurs,
diseurs de ‘eprésages et magiciens, surtout consultées par les
femmes et qu’ent signalées Dontté et d'autres auteurs, qui se
recrutent actuellement parmi les Blancs aient été organisées
au début par des esclaves et des ailranehis Nègres. Tel parait
avoir été, au moins partiellement, le cas des ‘Aïssozza,sui' lequel
on reviendra plus loin.
Ce mécanisme de l'intégration dans Plslam de pratiques
essentiellement nègres a été étudié récemment en Egypte par
M“ Brenda Seligmann, à propos du système de possessions
démoniaques et de eonjurations appelé ztir‘. Uauteur a assisté
à ces pratiques en Egypte, après avoir vu celles qui leur cor-
respondent dans le Soudan égyptien, et a été frappée de leur
_ identité. Bien que le terme dont on les désigne en Egypte soit
abyssin, il n'y a pas de doute que ce sont des esclaves nègres,
la plupart appartenant à la grande tribu des Azandé, qui les
ont introduites dans les régions de la Me‘ Rouge et de la Médi-
terranée ’, le long de la route commerciale qui va du Sud au
Nord depuis un temps immémorisl. Les pratiques du zttr sont,
il est vrai, d'introduction tout à fait moderne en Egypte, puis-
qu'aueun des observateurs antérieurs qui ont décrit les mœurs
de ce pays, depuis Richard Pecocke en 1743 jusqu'à Lnne lui-
même, n'en fait mention ‘, bien qu’en puisse toujours admettre
que les pratiques magiques inférieures restent aisément cachées
à des observateurs européens, et, qui plus est, du sexe masculin.
M" Brenda Seligmann, tout comme M" Niya Salima ‘, se sont
trouvées dans une situation privilégiée à cet égard. .
Aucune femme n’a fait des enquêtes semblables en Algérie
‘l. Doutté, ‘Airnenn de Ttennun, p. :5.
2. Brenda z. Seligmunn, On Hue Origin n] me sgyptùn ZAr, Folk-bore, mu,
p. ana-ana.
s. Ibidem, p. son, m-azi, us.
4. lbndem, p. m.
n. Niya Solimu, Harem: u Jlunulmnnex dayypu.
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