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2'10 L'ÉTAT ACTUEL m: raoatùuayroïsulqus
est de nos jours bien diminué, sauf pour celles des Ilaoussa
qui, malgré la suppression de l'esclavage, forment encore dans‘
l'Afrique du Nord une collectivité assez importante. L3,;
recherches de Trcmearne ont surtout porté sur les llaoussa; ‘ '
mais maintenant qu'on commence à posséder de bonnes mono.
graphies sur les llnmbara, les Songhai et autres populations
de l'Afrique Occidentale Française, il serait utile que quelque
savant au courant de leurs mœurs dans leurs pays d'origine
vint contrôler dans l'Afrique du Nord les modes suivant les—
quels ces mœurs s'y sont conservées et transformées.
lienqueto préalable d‘Andrews ne lui avait pas permis de
discerner du totémisme nègre à Algcr ‘. Mais ’Tremearne, qui
avait étudié en Nigérie septentrionale les formes du totémisme
nigérien, en a signalé des traces non équivoques dans l'Afrique
lu Nord.- Parmi les génies protecteurs importants des durs de
PEst, Andrews avait signalé Baba Xauri, la llyène, ct Za/ti, le
Lion’; 'l're1nearue eut parmi ses informateurs algériens un
certain Samba, Peul de Katsona, qui avait successivement
vecu à. Tripoli et à 'l‘unis avant de venir à Alger ou il occupa
le poste de prêtre en second de se confrérie ’. Ce Sumho appar-
tenait au clan les Ze/si, des Lions, et il expliqua que certains
clans tuent leur totem chaque année, d'autres seulement tous
lcs deux nus et d'autres encore tous les trois ans. Les prêtres
du clan des Lions qui possèdent une grande puissance magique
peuvent s'emparer des lions avec leurs mains; mais ce don
est rare. La viande du totem sacrifié doit être répartie entre les
mziler du clan et entre les femmes du clan qui accupent le
position de gazliya, dest-à-dire de danseuses sacrées, rite qui
répond au rite central des cérémonies nègres nord-africaines;
les autres femmes et les enfants n'ont pas le droit de manger
de cette viande. Les membres des clans du Lion et du Léopard
laissent pousser leurs ongles et leurs cheveux pour ressembler
à leur totem et ne doivent pas faire usage de henné. Un prêtre
i. Lac. cit, p. u.