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au, '49

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272 ifiânr ACTUEL nu rnonnsnn TOTÉMIQUB

On pourrait aussi, à ce propos, signaler le caractère n65",
des cérémonies des ‘Aissaoua : le repas cérémonial sanglant,
dont la description a été donneo ci-dessus ‘, répond exactement
à un repas cérémonie] totémique des llaoussa; il en est de

même des scènes de possession furieuse, des jonglcries et des '

rites d'exorcisme qui distinguent les exhibitions ‘aissaoua et
qui répondent trait pour trait, comme schémn de scénario,
aux scènes du Mil‘ en Egypto et du bori chez les Haoussa de la
Nigbrie et du Soudan. J'ai fait remarquer aussi que chaque
‘Aissaoua adopte une spécialité dramatique et porte un nom
correspondant qui est dans ln plupart des cns celui d'une bête
féroce ’ z c'est le parallèle exact aux fonctions et au nom du
prêtre totémique lmoussa, et probablement des représentants
sacrés du totem chez d'autres populations du Sénégal et du
Niger. ll y a enfin identité absolue entre le rite do consécra-
tion, puis de purification du contenu du sacrifice chez les
‘Aissneun et chez les Nègres de Tlemcen et d’Algcr ', Comme
la secte s'est constituée à Moknès et en dehors des cndres nor-
maux le l’lslam, au point que les musulmans ont dû se donner
beaucoup de peine pour intégrer Pdissnouïsme dans Flslam au
moyen de légendes pieuses, je crois possible de lui attribuer
une origine nègre. hypothèse dont l'exactitude pourrait être
contrôlée par une étude systématique les autres confréries
partiellement islamiséos du Marne ‘.

Les matériaux stables de comparaison seraient fournis, non

i. cr. cidossus, p, 249.251.

2. ci. ei-dessus, p. îfiLnoto; voir nusri Andrews, lac. sii,, p, 22.

a. cr. ci-dessus, p. m ri pour les Nbgrns do rnnis, ‘Fremenrxio, Ioc m7,,
p. a7; ponr les ‘Aissnoun, nsi. mies de pluie, p. 27, note.

4, Lo défaut. de lu plupart des ouvrages sur ios magies et les religions du
l'Atriqun dn Nord musulmane est d'avoir sans cesse cherche des parallèles en
Asie et on Arnpio, tout au plus dans risisnr égyptien, nu lieu de regarder vers
l'Afrique centrnle et moyenne.

Il faut, ici aussi, rejeter, a propos dss ‘Aisnona, comme a propos des rites
agraires de multiplication, ons rites de pluie et do bien d'autres ocremonirs, ln
théoriedu Bouc Emissnire ndopico pur Doutté; ct‘. ci-rlnssus, p, 53a, et pour
irs ‘Aissaoun, Doullé, Àlzyis si nriigion, p. 91:41 Lns exoreices sanglants dos
‘Aissaoun, des llcmndclin et nlltres sectes reli ouses du Nord do l'Afrique n'ont
pss d'autre sans ; ce sont dus boucs émissnires. p