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L'ÉTAT ACTUEL nu PIIOIILÈME TOTÉMIQUE V279
On remarquera que les objections de Dussaud ne portent pas
sur les points vraiment fondamentaux du problème, d'autant
moins que, comme on l'a vu, les rapports du toténiisnle et de la
zoolûtria ne sont pas éclaircis à Yllcure actuelle. Aussi Adolphc
lleiunch s'est-il vivement opposé aux conclusions générales le
D“53““d î “ l'ai indiqué, pour plusieurs cas, dit-il, que le con-
traire était vrrti,etj'espèrc en donner quelque jour une démons-
tration systématique ' n. La mort au champ tfhonnour de ce
jeune savant, qui avait déjà conquis,par ses nombreuses fouilles
et publications, l'un des premiers rangs dans l'archéologie fran«
çaise, nous force, hélas l, a ne tenir compte ici que de ses rai-
sonnements fragmentaires.
Ils se fondent essentiellement sur deux séries do faits qui
sont au surplus liées: 1° les rites le bestialité d‘une part ct
2° les nlyllzcs c légendes le descendance et de transformation
animale d'autre part '. Comme ces deux séries de faits ne sont
pas la propriété exclusive des populations égéo-crétoiscs, mais
se rencontrent chez de nombreux demi civilisés, comme de
plus leur relation avec lo totémisme n'a pas été étudiée spé-
cialement par les théoriciens, ni même par Frazor dans son
grand ouvrage, il importe de serrer ici d’un peu près leur ana-
lyse.
Le point de départ est encore l'Égypto, sur certains rites de
bestialité de laquelle nous renseignent Hérodote, Straboll,Dio—
i, A. neinnelnapyptolngie u llixloire daxlteligiunx, p. 2l.
2. Ainsi : q cn prissuncn du l'accord qui paraît. toujours plus complet onlro les
monuments égbens ct. les textes relatifs aux rites et aux mythes qui, avant in
découverte do ces monuments, paraissaient le plus inexplicables,” chaque rnir
que la luinitro jaillit de leur confrontalinmdoal un nouvel indice du tulttmisme
qui upparalt. Il sumt d'en rappeler un exemple : tout ce qu'en savait, pur la
littérature, de Minas cl du Minntaurn et. des taureaux de Pasiphaé et d'l<îurope
ne s'est-il pas nguiitreninnt irlniri depuis qu'on a relevé dans la palais de
Knoslos les traces d'un culle du taureau. avec corrida: sacrées on de femmes
prenaient part’ Et n'y a-t-il pas manifestement quelque ra port de signification
religieuse dans les singulières anecdotes de Pasipllué,“ faisant. enfermer dans
une Vlcllfi pour séduira lo taureau divin, et do l. fllle de Mykérinos ensevelis
dan une giniise en huis dorô, image première de Halhor? » A. liuinncinzgyp-
lologis :2 Science des Religions, p. 2Mo. Ce dernier rapprochement lllD semble
d'ailleurs bien discutable.
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