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L'ÉTAT ACTUEL nu rnoaisnr Tenïmoui: 285
bisons étaient allés au loin; les guerriers se revêtaient de la
peau de bison, munie de sa léte eucornée, qui pendait a demeure
dans leur case, imitaient les courses et les sauts des bisons, et
dansaient ainsijusquïl complet épuisement; ils tombaient alors
à terre, comme morts, et des assistants les tralnaient en dehors
du lieu de danse. C'était en somme l'exacte représentation
d'une grande chasse au bison, avco toutes ses péripéties. Le
but. de la cérémonie était de faire venir a proximité de la tribu
les troupeaux qui erraicnt au loin hors de ses atteintes ‘. Cette
pantomime ne comportait aucun acte ni geste sexuel.
Le rite sexuel était au contraire l'élément central de la Danse
du Bison périodique, qui s'exéeutait d'ordinaire au printemps.
Les hommes se revêtaient aussi le la peau de bison et utili-
saient les paraphernalia obligatoires de la danse de chasse. De
plus un certain nombre d'acteurs représentaient des bisons
femelles, tandis que l'un d'eux était le taureau ; il était a ont
effet muni d’un énorme penis artificiel ". Plusieurs des phases
de la cérémonie étaient identiques a celles de la danse de chasse;
mais le taureau devait saillir les femelles; quand il avait bien
joué son role de fécondateur, les famines et les enfants de l'as-
sistance lui criaient des injures, luijetaient des ordures et finis-
saient par lui faire prendre lu fuite. Les femmes et les enfants
se mettaient a sa poursuite; épuisé, il se laissait prendre; une
femme mariée lui arrachait son penis démesuré qu'elle enve-
loppait d'herbes et rapportait en triomphe, eseortée le deux
matronès, jusqu'au village, où elle accomplissait d'autres rites
qui ne nous intéressent pas ici '.
i. Voir un résumé des descriptions anciennes dans rimer, Totemisfll and
Bzogamy, t. m, n. 137-14»; A la nieme nntegnrie appartiennent les Danses du
Bison nxecuteci par des femmes groupées en société magique, plr exemple chez
les Arapale;c|' ltroeber, Tlie ArnpahmBull. Am. Mus. Nut. Hist. New-York,
t. xvii, ma, 12.217414.
2, ll mit sans doute classer dans cette même catégorie les rites obscènes qui
seraient en usage chez les Orome tribu galll et où jouent un roia actif, i ce
qu'il semble, un taureau et. un bouc, tors des deux cérémonies annuelles de
l'air-ira et de Prière ; et. Martial de Salviac, Un peuptz nniiqxiz nu pays de urine-
Iik, les Galla, Paris, mi, p.145.
a. rrnmr, Tolemùm and Ezayamy, t. in, p. 136 Mandan et m-us Hidltsn;
à compléter par Robert Lowie, Sonnettes of me Crow, Iltllilllfl and Mnndan,
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