[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]

L'an-r ACTUEL ou PROBLÈME TOTÊMIQUE 293

bois recouverte de oui‘ et dont en attribuait la fabrication à
Dédale; mais on ne sait si cette genisse était olïerte aux ardeurs
d'un taureau, ou si c'était le roi, recouvert d'une peau pent-
etre costume comme les acteurs do la Danse du Bulle ehez les
Blantlamllidutsa qui exécutait le simulacre du coït sacré. L'in-
terprétation agraire semble ioi hors de jeu, au témoignage
même de Frnzer qui pense que le taureau persennifiait le soleil
et la génisse la lune '; en tout eas, le rito ne présente pas trace
le totemisme.

Bref, les documents comparatifs nous obligent à éliminer la
bestialitô rituelle des arguments en faveur d'un ancien tote-
misme en Egypte et en Crête. Voyons il quoi/conduit l'étude
comparée du deuxième argument d'Adolplie Reinueh.

Il consiste, on l'a vu, dans l'interprétation par le totemisme
du thème littéraire de la bestialité '.

Avant le reconnaître à ce même spécial le sons d'une preuve
d'un ancientotémisme, comme ont fait non seulement Adolpho
lleinach et d'autres historiens pour les Égyptiens et les Grecs
anciens, mais aussi Matsokino dans un mémoire cite oi-dessus’
et Laufer pour plusieurs populations de l'Asie‘, d'autres savants
encore pour certaines populations celtiques, il faudrait déter-
miner exactement la proportion de son emploi par les popula-
tions totémistes et par les populations non-tetémistes, ce qui
reviendrait a dresser un tableau des thèmes mythiques et legen- y i t

l. Frnzor, Golden Bough. a- tu“ t.. lv Tris Dying ami, p. 11416.

2. lxinteret scientifique de ces thèmes est. bien indique par u. Lawie : « Une ,
cnrsrteristiqus des récits recueillis elle; les Chippaway Ojihway; et qui su sans. , t
tale aussi dans le recueils de Petitat et de Godderd est l'absence des thèmes l
obscènes. Ceci prouve une fois du plus que dent un devoir scientifique do noter '
de tels uicmss quand on les rencontre. Un otllnographo qui éliminerait de ses
collections de litltratnre populaire shoshone, pir exemple, les récits qui otruussnt - ‘
sa putlctu‘ personnelle eliniinersit par la meute une uilrtrrurs importante entra
les Stlusllones ct lesChippeway et sans Llotile quelque: autres tribus nord-unie-
ouines Chippewayntx Tutu, Anthrop. Pspsrs. Am, Mus. i1ist., New-York, t. x,
pnrt. s, 1913, p. tu; or les Ctiippeivny sont totemistes et le: Shoslioncs ne le
sont pas.

a. Cl‘. ci-uesstis, p. b1, note a.

t. llerthold Laufcr, ralentir mm Ammty me tnda-ctiiners, Journal et‘ Am.
Folklore, t. xxx son, p. tira-tu.